De qui s’agit-il ?
Le primo-accédant est un particulier qui accède à la propriété pour la première fois.
Toutefois, il faut préciser que ce statut concerne aussi d’autres catégories d’acquéreurs. Ces derniers sont des acheteurs qui n’ont pas été propriétaire de leur résidence principale durant les 2 dernières années, c’est-à-dire :
– les acheteurs qui ont déjà été propriétaires, mais ont dû renoncer à leur propriété et vivre en location, ou bien être hébergés à titre gratuit,
– les acheteurs qui sont locataires de leur résidence principale, mais propriétaires d’une résidence secondaire.
Comment financer le bien ?
Pour financer l’acquisition, il existe différentes solutions :
– utiliser une épargne pour concrétiser un projet,
– se faire aider des parents ou grands-parents via une donation pour financer un premier bien,
– contracter un prêt immobilier.
Quelles aides sont proposées au primo-accédant ?
Sous certaines conditions, l’État et les collectivités prévoient des aides et des subventions au profit des primo-accédants :
– le Prêt à Taux Zéro (PTZ) est exclusivement destiné aux primo-accédants. Ce type de prêt immobilier leur permet de souscrire à un crédit sans intérêt et est cumulable avec le prêt immobilier classique et d’autres aides à l’accession au logement,
– le Prêt Action Logement (PAL) s’adresse aux salariés d’entreprise privée non agricole de moins de 10 personnes. Grâce à ce dispositif, ils peuvent souscrire à un crédit entre 7 000 et 25 000 €, et bénéficier d’un taux préférentiel variant de 0 à 1 %,
– le Prêt d’Accession Sociale (PAS) a l’avantage de pouvoir couvrir votre achat immobilier à 100 %. Soumis à un taux fixe ou révisable, il dure entre 5 et 35 ans,
– les aides des collectivités (régions, départements et communes) qui proposent également des subventions et aides sous différentes formes pour aider la population locale à acquérir un logement. Tous les renseignements sont disponibles dans les mairies,
– un avantage fiscal puisque la TVA applicable lors de l’achat d’un bien immobilier neuf est fixée à 5,5 % au lieu de 20 %.
Un profil qui intéresse les banques
Les banques privilégient les profils à fort potentiel comme les primo-accédants. En effet, ces derniers sont généralement peu endettés. Ils ont également accès aux aides et aux subventions de l’État et des collectivités. Par ailleurs, les primo-accédants sont souvent jeunes : la banque estime donc que leurs salaires vont augmenter avec le temps, qu’ils vont avoir besoin de plus de comptes et de produits (comptes épargne, assurance-vie, etc). Selon leur politique commerciale, elles vont donc faire des efforts supplémentaires pour les attirer chez elles.
Quel est le bon moment pour acheter son premier appartement neuf ou maison neuve ?
Dans le cadre d’un prêt immobilier, les banques exigent généralement un apport personnel. Ce dernier représente la somme d’argent qu’il faut injecter au prêt pour le compléter. Il peut constituer 5 à 10 % du coût total de l’emprunt. Pour couvrir cette somme, il est possible d’utiliser son épargne. À défaut, les primo-accédants ont la possibilité de prétendre aux aides et aux subventions proposées par le régime obligatoire. Il est important de préciser que l’apport personnel peut servir à couvrir les frais annexes liés au crédit immobilier. Certaines banques acceptent d’accorder des prêts immobiliers sans apport. Cependant, le taux immobilier sera assez élevé.
Qu’en est-t-il du taux d’endettement ?
Il n’est pas recommandé d’emprunter si le taux d’endettement dépasse les 33 %. Cela implique que les mensualités ne doivent pas dépasser le tiers des revenus mensuels. Cette règle n’est pas inscrite dans la loi, mais correspond à des recommandations désormais inscrites dans les usages. Cette règle vise à protéger, à permettre de rembourser le prêt sans devoir trop se serrer la ceinture… et à éviter les défauts de paiement. La question est donc de savoir si la capacité de financer le bien qui fait rêver est suffisante. Il faut donc trouver un équilibre entre ce que l’on souhaite acheter, les critères essentiels, le prix du bien en conséquence, et sa capacité d’endettement
Acheter ou louer, comment choisir ?
Selon l’Insee, presque la moitié des foyers français vivent dans leur résidence principale. Cela implique que les particuliers s’intéressent autant à l’achat immobilier qu’à la location. En tant que primo-accédant, il peut être donc intéressant également de se poser la question de savoir s’il ne vaut mieux pas investir dans le locatif plutôt que dans une résidence principale.
Devenir propriétaire coûte cher : en plus du prix du bien, il faut compter les frais supplémentaires (notaires et garantie), le coût du crédit… mais également les charges de propriétaires ! Taxe d’habitation, taxe foncière, entretien du bien, etc. La question est donc de savoir si le fait d’acheter revient moins cher que la location, mais surtout à partir de quand. Il ne faut pas oublier non plus qu’il existe un délai, dû aux nombreuses étapes à surmonter entre la recherche de logement et l’emménagement définitif. Ainsi, si un déménagement est envisagé dans une autre ville, il faudra anticiper l’achat plusieurs mois à l’avance ou prévoir une location temporaire le temps de finaliser un achat.